[Volontariat] Le grand départ pour Emma, nouvelle volontaire à Lima

Les Volontaires de solidarité internationale (VSI) ont un rôle capital dans le suivi de la relation partenariale avec nos différents partenaires. Le 9 mars 2022 Emma a posé le pied pour 2 ans de volontariat auprès de l’organisation Cenca à Lima.

Avant de partir, les volontaires passent quelques semaines dans les locaux parisiens de Frères des Hommes, pour connaître l’équipe salariée et commencer leur immersion dans leurs nouvelles missions. Emma, 24 ans, a passé trois semaines à Paris avant de prendre son envol pour Lima au début du mois de mars, l’occasion de la questionner sur ses motivations, ses ambitions, et ses futures missions !

Lorsqu’on lui demande pourquoi elle a voulu devenir VSI, elle répond « J’ai voulu partir à l’étranger pour voir comment les projets de partenariat sont menés, comment les populations sont accompagnées, concrètement comment tout cela se passait. […] J’étais déjà partie au Pérou, j’avais fait un stage dans une école pour appuyer des élèves sur des cours sur la biodiversité, le tri des déchets, faire un petit jardin communautaire. On faisait beaucoup d’aide aux devoirs et j’étais en lien avec les mamans qui ne travaillaient pas : je sentais que ça leur permettait de se libérer du temps. La problématique des femmes et de leur place dans la société, ça me touche beaucoup.  »

En effet, le projet auquel va participer Emma en tant que VSI porte en grande partie sur la lutte contre les inégalités de genre. Aux côtés de notre partenaire Cenca, Emma va travailler sur les différentes initiatives à l’œuvre dans le quartier de Mariategui, en banlieue de Lima. Nombreuses sont les activités mises en place pour sensibiliser les femmes à leurs droits, et leur donner les moyens de se construire un avenir professionnel grâce à des formations techniques et sociales.

Des missions transversales : trouver sa place entre deux organisations

Le rôle d’une volontaire de solidarité est celui d’une courroie de transmission entre Frères des Hommes et son partenaire à l’étranger : « Je serai tous les jours avec les salariés de Cenca, et je m’impliquerai dans les activités mises en place, mais je vais aussi faire partie du collectif Former pour Transformer et je travaillerai avec Frères des Hommes sur les aspects de formation ou bien de gestion de projet. Dans les activités de Cenca je devrai penser à comment ça pourrait contribuer au collectif, avoir une vision dézommée et périphérique. C’est quelque chose que je vais apprendre, mais au début je vais être dans l’écoute, dans l’observation pour pouvoir être en appui à ce que le partenaire met en place.  »

Les missions des VSI sont définies en fonction des besoins et demandes des partenaires pour la bonne marche des différentes actions. En ce sens, Emma, comme tous les autres VSI, sera en contact permanent avec le partenaire sur place, mais également en lien régulier avec les chargées de projet et de formation de Frères des Hommes. C’est une place particulière et toute spécifique au statut des volontaires, qui fluidifie la relation partenariale et permet une très bonne circulation des informations.

Vivre la vie liménienne

Quand on demande à Emma où est-ce qu’elle se voit dans deux ans, à la fin de sa mission, elle répond simplement « Je sais que le Pérou va me plaire, je vais tout faire pour que ce soit le cas. Je ne sais pas où je serai dans deux ans, mais je sais que cette expérience va renforcer mon envie de rester dans le monde associatif et surtout mon attrait pour le travail en partenariat. A termes, je ne voudrais pas être une expatriée qui monte son association, mais plutôt continuer d’appuyer des projets avec des acteurs locaux, c’est aussi cela qui m’a donné envie de venir à Frères des Hommes.  »

L’environnement dans lequel va se plonger notre volontaire au quotidien évoluera en deux ans. La grande capitale péruvienne, lourdement touchée par les effets économiques, sociaux et sanitaires de la pandémie de Covid-19, doit se reconstruire, tout comme les actions de Cenca doivent s’adapter à de nouvelles dynamiques impulsées par la crise. Il s’agit donc pour Emma de relever plusieurs défis à la fois personnels et professionnels pendant ces deux ans de collaboration avec Cenca et Frères des Hommes : « Dans deux ans, j’espère que certains effets de la crise se feront moins ressentir… par exemple les ollas communes [ndlr : marmites communes] sont un dispositif d’urgence qui n’est pas voué à perdurer, si elles continuent à exister ça veut dire qu’il y a toujours un problème de fond sur l’alimentation. Ce que j’aimerais aussi c’est que les femmes qui ont été accompagnées, celles qui le sont et celles qui le seront pourront être autonomes, émancipées et confiantes. L’enjeu pour Cenca c’est aussi d’étendre son réseau à d’autres quartiers pour accompagner plus de femmes grâce aux formations émancipatrices et techniques […] Si je peux contribuer à ça, c’est ce que je cherche. »

Arrivée à bon port

Il y a peu, Emma nous donnait de ses nouvelles, elle qui a posé ses valises à Lima le 9 mars ! L’enthousiasme est bien palpable dans ses mots : « Je me sens bien dans ce nouveau rôle et dans cette grande capitale qu’est Lima, mieux que je ne l’aurai imaginé. Ces 2 premières semaines sont passées extrêmement vite, c’est en partie parce que j’ai pu tout de suite m’intégrer aux activités terrains de CENCA, en particulier en assistant tous les après-midis aux formations techniques (pâtisserie, machines à coudre etc.) auprès des femmes.

[…] Malgré les effets du Covid qui se font encore sentir sur certaines activités du projet et sur le rapport au travail en présentiel de l’équipe, j’ai pu les rencontrer, j’ai été très bien accueillie et invitée à participer à différents temps du projet. Et mieux encore j’ai déjà pu rencontrer et échanger avec les femmes qui sont ou vont être accompagnées par CENCA, ce qui me permet de comprendre directement les enjeux du projet et dans quelle mesure il me paraît vital. Je commence donc à mettre des images et visages sur la documentation du projet que j’ai pu lire en France et à comprendre l’ensemble des activités de CENCA, le fonctionnement de l’organisation, sa vision, les postes de chacun etc.

[…] Tout ce que je découvre m’intéresse et me donne envie d’en apprendre plus tous les jours, je pense vraiment que cette expérience professionnelle et humaine va être très enrichissante.
Je pense que je vais être épanouie ici, dans ma vie professionnelle comme personnelle. Je vous raconte la suite dans quelques mois !
 »

Alors à très vite Emma !