La solidarité comme boussole
Frères des Hommes et l’UGPM accompagnent 50 groupements de paysans, qui comprennent 30 exploitations familiales. En se réunissant en groupements, les paysans de la région de Thiès accèdent à des avantages qui profitent à l’ensemble de la communauté. L’approvisionnement commun permet par exemple un achat à meilleur prix d’huile ou de riz, tout en garantissant une répartition juste en fonction des besoins de chaque exploitant. Les rencontres entre les différents animateurs de groupements sont aussi des espaces d’échanges sur les pratiques agricoles les plus à même d’améliorer les récoltes de chacun. Un partage des méthodes et des capacités qui renforce incontestablement la cohésion entre les différents villages impliqués.
NDiakhate Fall, Directeur de l’UGPM, témoigne : « Grâce au collectif, nous sommes en capacité de stocker dans les villages de quoi nourrir les familles membres pendant les 2 mois de l’hivernage où il n’y a aucune récolte. Ça serait impossible sans la solidarité et la collectivisation. »
Concrétisation des actions de mobilisation citoyenne
Le projet porté par l’UPGM et Frères des Hommes comprend l’animation de plusieurs rencontres de mobilisations sociales et citoyennes entre les groupements membres. A l’issue de chacune de ces rencontres, des actions à mettre en œuvre sont proposées. Ce fut par exemple le cas l’année dernière sur le thème de la gestion des terroirs : la valorisation des déchets pour la fertilisation des sols, la mise en place d’équipes de balayage dans les villages ou encore des besoins en formation sur le compostage. À plus grande échelle, a été décidée la mise en place d’une pépinière pour le reboisement des terroirs de 6 villages. Toutes ces activités font écho à l’objectif global du projet qui est de favoriser le retour au local et la protection de l’environnement en redynamisant ces territoires agricoles.
Pour finir, Frères des Hommes aide l’UGPM à renforcer les capacités organisationnelles et citoyennes des membres de ses groupements. Cela passe notamment par des formations et des activités qui visent à faire croître la mobilisation autour de l’alliance paysanne et son rayonnement local, en prêtant toujours une attention particulière aux jeunes générations censées reprendre le flambeau.
Aissatou Ba (Présidente du groupement de Nguer) : « J’ai fait une formation sur les techniques de compostage, une autre dans le domaine de la fertilisation des sols. Ici on n’a pas assez de terre, on doit les fertiliser pour cultiver les petites surfaces et produire plus. J’ai vraiment vu les résultats. »
Parce qu’il est aujourd’hui essentiel de redynamiser l’agriculture paysanne sénégalaise, participez avec nous à la mise en place d’un modèle agricole durable !