Son action solidaire avec AJE au Sénégal
Le contexte
Très intéressé par la thématique de l’accès à l’éducation, Robin avait envie de rencontrer les jeunes professionnels du Sénégal lors de son action. Il a donc décidé de travailler avec Action Jeunesse Environnement, qui œuvre pour la formation des artisans et artisanes. AJE lui a indiqué que la professionnalisation des travailleurs est une problématique importante à l’échelle de la région de Thiès.
En effet, au Sénégal, plus de la moitié des emplois sont informels ; la professionnalisation des artisan.e.s est un axe majeur de développement. L’association Action Jeunesse Environnement (AJE), basée dans la région de Thiès, constate un manque de formation et/ou d’intérêt chez elles et eux pour les compétences annexes mais nécessaires à leur métier d’entrepreneu.rs.ses (ex : comptabilité). En réponse à cette problématique, Robin a rejoint AJE au mois de janvier 2025, avec l’objectif de dynamiser la démarche locale d’accompagnement de ces artisan.e.s dans leur professionnalisation. Il a notamment collaboré avec deux coopératives artisanes locales : les menuisiers et couturiers. Il a construit des supports de sensibilisation ainsi que des outils d’accompagnement à la professionnalisation, à destination des artisan.e.s et futurs artisan.e.s et une campagne d’adhésion à la mutuelle de santé.
Faire l’état des lieux des coopératives :
« Les deux premières semaines, mon but était d’aller voir tous les bureaux des coopératives et de faire un bilan avec eux : sur ce qui marchait bien, ce qui marchait moins bien, et quelles étaient les difficultés rencontrées. Les sujets abordés étaient divers : la formalisation, la professionnalisation, la comptabilité, la communication et la gestion de manière générale. J’ai aussi mené ce travail sur les thématiques de santé, de sécurité, et d’environnement. »
Faciliter les démarches de professionnalisation des artisans :
« Je faisais des rapports à AJE après ces rencontres. Le but étant de leur proposer des idées, toujours afin de faciliter les démarches de professionnalisation. Dans un premier temps, on a travaillé sur des guides visant à obtenir les documents administratifs qui permettent d’avoir le statut officiel d’artisan. En effet, ce ne sont pas toujours des démarches qui sont évidentes et elles sont coûteuses. Nous sensibilisions, et dans le même temps, on réalisait des guides pour faciliter leurs démarches.
Nous avons créé plusieurs guides. Le premier portait sur l’obtention de la ‘carte professionnelle d’artisans’, le document de base qui certifie que tu es artisan.e et qui te permet d’être en règle lors d’un éventuel contrôle. Le deuxième permettait d’acquérir le registre de commerce ‘NINEA’, qui te permet d’être inscrit sur le registre national des artisan.e.s. Ce registre te permet de développer ton entreprise, car il permet de pouvoir participer à certains marchés.
On a aussi réalisé une campagne d’adhésion à la mutuelle de santé : c’était une partie importante du projet, peut-être même la plus importante à la fin. En effet, un système de sécurité sociale comme en France n’est pas adapté car, comme expliqué précédemment, la majorité des travailleurs ne sont pas déclarés. Nous avons donc travaillé avec la mutuelle de santé publique, qui propose une offre pour le secteur informel. Nous avons sensibilisé les artisans avec la création d’un guide d’adhésion puis mené une campagne d’adhésion à la mutuelle de santé. »
Robin résume en deux mots son action : « social » pour qualifier son action et « immersion » pour le quotidien des sénégalais qui l’aura bercé.
Un grand merci à AJE pour l’accueil et à toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de son action. Il sera bientôt de retour en France pour vous restituer son expérience plus en détails.