Brève de projet, en République démocratique du Congo : Chefs d’œuvre et professionnels

Formations citoyennes, formations techniques, l’association pour la promotion de l’entreprenariat féminin (Apef) agit sur les deux tableaux pour l’émancipation des femmes – vulnérables - de Bukavu (à l’Est du pays). La présentation du « chef d’œuvre » en est une étape.

L’action de l’Apef, accompagnée par Frères des Hommes, est de former ces femmes à un métier et à connaître leurs droits et devoirs. Les formations citoyennes donnent aux femmes le pouvoir de se défendre, d’avoir un regard critique sur leur situation. Les formations techniques, elles, permettent aux femmes de générer de moyens financiers pour améliorer leurs conditions de vie.

Des professionnels dans le jury

Elles sont près de 25 à apprendre les bases de la coupe-couture ou de la teinture pendant 4 à 8 mois. Fin mars, 27 femmes formées à la coupe-couture ont présenté leurs travaux devant un jury composé de 4 personnes : leur formatrice, une représentante de l’Apef, et deux experts professionnels. L’objectif est simple : évaluer toutes les connaissances acquises par les apprenantes. Pour ça, elles commencent par se présenter, puis elles parlent brièvement leur travail. Le jury examine alors leur « chef d’œuvre », c’est-à-dire une réalisation qui montre l’ensemble des compétences qu’elles ont pu acquérir tout au long de leur formation.

Avoir un regard extérieur

Cette année, la nouveauté, c’est la présence de professionnels dans le jury. Pour Thomas Brigatti, volontaire Frères des Hommes à l’Apef, c’est avant tout un plus pour les femmes qui terminent leur formation : « L’apprenante va pouvoir être confrontée à un regard extérieur sur la qualité de son travail, ça va être aussi l’occasion d’être valorisée, elle va pouvoir être conseillée… » C’est aussi une bonne occasion de mesurer le travail du centre de formation : « Pour nous, ça va être un moyen d’avoir un regard extérieur sur le travail de la formatrice, car forcément le travail de l’apprenante est un reflet de celui de la formatrice. Ça va aussi nous permettre de voir si notre formation est bien en adéquation avec ce qui se passe dans la pratique au quotidien dans le métier. »