Volontaires de Solidarité internationale : se mettre au service du changement social

En 2021, ils étaient trois à se lancer dans une nouvelle aventure auprès de l’un de nos partenaires au Rwanda, en RD Congo, ou bien au Sénégal. Marie-Pierre D., Fabien M. et Ludivine C. reviennent chacun sur ces premiers mois passés aux côtés des populations qu’ils accompagnent en tant que VSI (Volontaire de solidarité internationale).

Leur nouvelle vie de volontaire débute donc en 2021, nouvelle vie ou presque ! Marie-Pierre a déjà était volontaire avec FdH : depuis septembre 2017, d’abord auprès de l’UGPM jusqu’en août 2020. « J’ai été auprès de l’UGPM pendant 3 ans et puis j‘ai démarré un nouveau volontariat en janvier 2021 auprès de Concept et de l’UGPM. » Quant à Ludivine, elle a passé un mois au siège de Frères des Hommes à Paris, « après quoi, je suis partie pour Bukavu fin mai 2021 dans l’organisation partenaire APEF, Association pour le Promotion de l’Entreprenariat Féminin.  » Fabien quant à lui est arrivé auprès de nos partenaires Duhamic-Adri et Adenya au Rwanda le « 28 octobre 2021 après plusieurs semaines d’immersion au siège de Frères des Hommes à Paris. »

Lorsqu’on leur demande quelle a été leur plus grande surprise en arrivant au sein de contextes socio-politiques bien différents de ceux que l’on peut avoir en France, les réponses sont propres à chaque paire d’yeux. Ludivine le décrit ainsi : « Je pense, qu’à mon sens, la première chose a été de comprendre ce qui se cachait derrière « la vulnérabilité » de ces femmes et jeunes femmes à Bukavu. C’est en le voyant que j’ai assimilé et réalisé le quotidien et les difficultés des populations avec lesquelles nous travaillons. Par exemple, lors de mes premières visites chez les femmes qui suivent les formations à l’APEF, j’ai été ébahie par les trajets que certaines femmes sont amenées à faire matin et soir pour venir au centre de formations : 2h à 3h, à pied essentiellement.  » Pour Fabien, « après quelques jours à Kigali, c’est en route vers Huyé où est basé le projet Recasé-Tuzamukane que j’ai pu me rendre compte de la spécificité du Rwanda : une grande densité de population, même en campagne, et des cultivateurs qui travaillent sur de toutes petites surfaces agricoles. J’étais étonné de voir que chaque espace possible était utilisé pour cultiver haricots, manioc, maïs, etc.  »

Un volontariat de solidarité se pense sur le long terme : nos volontaires accompagnent nos partenaires sur leurs différentes activités avec les populations locales pour environ 2 ans. Quand on leur demande quelles ont été leurs principales motivations à s’invertir dans un parcours tel que le volontariat à l’étranger, le même son de cloche résonne. Fabien par exemple « avait à cœur de s’investir sur un projet à l’étranger sur le temps long. J’étais très attiré par la solidarité internationale, et notamment les projets en lien avec le monde rural : j’ai eu la chance de trouver cette offre qui me correspondait parfaitement, notamment en raison de la durée de la mission ! ». Ludivine ajoute qu’être volontaire « c’est une manière de s’engager et d’être au cœur de l’action. Travailler au côté de l’APEF me permet de comprendre les réalités du terrain mais aussi de participer et voir les changements qui se font au fil du temps. Etre volontaire, c’est découvrir pleins de choses aussi bien sur moi-même, sur les autres, sur le travail de terrain dans le monde du développement mais aussi sur les réalités du contexte, là où je suis, ici à Bukavu. »

Concrètement, nos volontaires sont une réelle courroie de transmission entre Frères des Hommes et nos partenaires à l’étranger. Leurs missions sont multiples : Marie Pierre nous explique qu’elle est notamment « très active dans la mobilisation des équipes pour qu’elles puissent toutes mieux travailler, mieux mobiliser leurs connaissances, leurs acquis et les formaliser pour les mettre au service des objectifs des différentes formations.  » Aussi, comme chacun de nos partenaires fait partie de notre collectif Former pour Transformer, les volontaires sont également appelés à participer aux réunions : «  Au sein de ce collectif, il y a une volonté de partager les expériences de chacun, … Tout ceci dans le but de s’approprier de nouvelles méthodes, idées et visions et de les réinjecter au sein de sa propre organisation pour améliorer les actions avec les populations  » témoigne Ludivine.

Pour finir, nous avons demandé à Fabien, Ludivine et Marie-Pierre de nous parler de ce que représente cet engagement en tant que volontaire : « Là où j’avais le sentiment, en France, d’une dimension politique, au Rwanda l’engagement est avant tout social et économique : le projet participe au développement des populations.  » témoigne Fabien. Et Marie-Pierre de s’exclamer : « Oui je me sens engagée ! Ce n’est pas seulement une question de durée c’est aussi une volonté de se mettre au service de quelque chose, c’est des convictions, des valeurs, un partage avec FDH, avec les partenaires qu’on porte aussi en soi.  »

Être volontaire, c’est « apprendre des autres et apprendre sur soi-même  » conclura Ludivine. Il leur reste encore bien de belles expériences à vivre au cours des prochains mois, au cœur de la transformation sociale !

Fabien M. en atelier avec nos partenaires du projet Récasé au Rwanda