[La Pépinière] Retour sur six semaines d’action au Rwanda pour Adèle

À peine rentrée de ses six semaines d’action bénévole auprès de notre partenaire Duhamic-Adri au Rwanda, Adèle a du se replonger dans le rythme effréné de son quotidien parisien. Avec nous, elle revient sur cette expérience qui allie rencontres, partages et découvertes !

Avant de partir rejoindre Duhamic-Adri à Kigali (Rwanda) puis à Huye, Adèle a passé de longs moments à co-construire son action avec Julien, son tuteur, et avec Fidèle, référent de notre partenaire Duhamic-Adri dans le cadre du dispositif de la Pépinière. Des discussions qui ont permis d’élaborer des ateliers à destination de jeunes Rwandais, membres des clubs environnement de leurs collèges et lycées. « On a organisé quatre ateliers sur des thématiques autour de l’agroécologie, le dérèglement climatique, la gestion des déchets… L’idée c’était d’aboutir à une feuille de route qu’on construirait avec les jeunes. On voulait que ces jeunes aient toutes les clés pour mettre en place des actions d’agroécologie au sein de leurs écoles et prennent conscience des enjeux sanitaires, sociaux, environnementaux, agricoles, pour que demain ils puissent prendre des décisions différentes que celles prises aujourd’hui.  »

« Chaque rencontre a été unique »

Adèle a animé ces différents ateliers notamment en compagnie de Gérard Bizimana, l’un des animateurs de proximité de Dumahic-Adri. Au-delà d’une construction collective des ateliers avec notre partenaires et d’une co-animation lors des classes, Adèle se sent « pleine de gratitude » envers Gérard qui lui « a fait découvrir tellement de choses du Rwanda : des plats, des lieux, même des blagues… ». Pour notre Pépin, Gérard a été un «  véritable coup de cœur amical  » : « On s’est tout de suite très bien entendus, et il a vraiment participé au fait que les ateliers se soient si bien déroulés et que l’action en tant que telle soit très fluide de A à Z.  » Gérard a été une véritable courroie de transmission entre Adèle et les jeunes rwandais pour faire vivre l’alliance entre notre Pépin et les populations autour d’actions réalisées ensemble. Ce sont d’ailleurs les rencontres qu’elle a faites au Rwanda qui marquent le plus l’expérience d’Adèle, elle y a découvert une culture à laquelle elle était étrangère, et un « lien social que l’on n’a pas en France. »

Atelier de sensibilisation animé par Gérard et Adèle

Prendre du recul

Se plonger tout entier dans un projet que l’on construit avec son cœur et ses motivations avec des personnes toute aussi engagées que soi : c’est toute l’idée de notre Pépinière. Partir réaliser son action de solidarité, c’est concrétiser ses convictions, mais aussi s’offrir une parenthèse faite de partages, de découvertes, mais également d’introspection. Adèle nous explique : « J’ai pu prendre du recul, repositionner certains éléments et des idées que l’on considèrerait comme normales et acquises en France. J’ai appris à m’adapter à une culture que je ne connaissais pas du tout et à m’ouvrir à de nouvelles perceptions.  » Le dépaysement est donc certes physique mais également psychologique. D’après notre Pépin, son action et son séjour au Rwanda ont « accéléré sa motivation à mettre en place des changements pour son propre parcours de vie », changements dont la réflexion avait déjà été amorcée en amont.

L’expérience qu’offre la Pépinière de la solidarité internationale à nos bénévoles est complète : des formations dispensées aux Pépins et tuteurs-tutrices aux relations précieuses qui se créent, sans oublier le sentiment d’agir concrètement pour une cause qui nous tient à cœur, la Pépinière, c’est tout ça. Lorsqu’on lui demande ce qu’elle en retiendra dans plusieurs années, Adèle répond « Je pense que ce que j’en garderai dans un premier temps, et c’est quelque chose qui a beaucoup influencé mon aventure de manière générale en fait c’est ma rencontre avec Julien, mon tuteur. Ensuite, ça restera toujours ma première expérience sur le continent africain, et la découverte d’une culture au Rwanda que je ne connaissais pas, ça restera forcément dans mon esprit. »