[Portrait du mois] Faustine, bénévole de Lille

Depuis combien de temps es-tu bénévole à Frères des Hommes ?

J’ai connu Frères des Hommes en 2020, durant l’année du COVID, qui a été, je pense pour beaucoup, un moment de manque de contact suivi d’un besoin d’engagement. Ça fait donc 5 ans !

Comment est-ce que tu nous as connu ?

En cherchant simplement « Saint-Étienne solidarité internationale » sur Google ! J’habitais là-bas à l’époque, et je suis tombée sur Frères des Hommes. J’ai été étonnée de découvrir une association aussi importante présente dans une ville moyenne. Pour moi, ce genre de structure ne se trouvait que dans les grandes métropoles comme Paris ou Marseille.

Et du coup, c’est toi qui as ouvert l’antenne bénévole à Lille ?

Effectivement, j’ai déménagé à Lille en 2021. Avant ça, à Saint-Étienne, j’étais tutrice d’un pépin (Jean) qui partait réaliser une action au Rwanda. Lui faisait ses études à Saint-Étienne, et l’accompagnement était donc en présentiel. Puis on s’est retrouvé à le faire en distanciel car lui-même n’était pas originaire de cette ville. Avec mon déménagement à Lille en 2021, mon rattachement à la vie d’équipe stéphanoise n’était qu’en distanciel et j’ai trouvé que mon engagement devenait moins tangible.
En 2022, l’équipe du PVA (Pôle Vie Associative) de Frères des Hommes m’a approchée avec l’idée d’ouvrir une antenne à Lille. Ils m’ont rassurée sur le fait que je serais accompagnée dans cette démarche. On a donc fait le forum associatif de la ville à la rentrée. Le PVA a été à la fois là pour m’aider, mais aussi pour nous faire connaître du grand public et des autres associations. On a ensuite fait notre première réunion avec d’autres bénévoles début octobre 2022. Ca fait maintenant 3 ans que l’équipe se développe.

Et pourquoi Frères des Hommes et pas une autre association ?

J’avais eu des engagements dans le monde de l’urgence humanitaire, notamment avec médecins du monde où j’ai été bénévole pendant 5 ans. Mais après cela, je ne voulais plus agir dans l’urgence, mais m’engager dans des projets solidaires sur le long terme. Je cherchais quelque chose de différent. Lors de ma rencontre avec Frère des Hommes, je trouvais que ça matchait bien avec mes aspirations. Dans un premier temps, je m’interrogeais un peu sur la forme d’engagement parce que je ne souhaitais pas spécialement partir à l’étranger, je voulais rester en France. Par conséquent, l’offre de bénévolat « tuteur » m’allait très bien. Les valeurs et les domaines d’engagement de FDH m’ont aussi beaucoup plu.

En parlant de domaines d’engagements, qu’est-ce que ça représente pour toi « l’engagement » ?

L’engagement c’est presque une valeur pour moi. C’est quelque chose qui m’accompagne depuis très longtemps. Dès mon adolescence, j’ai eu envie de participer aux manifestations, d’être dans cette émulation collective.
Quand j’étais étudiante, j’étais dans un syndicat étudiant et j’adorais les temps de rassemblement pour le côté cohésion. Cependant, je pouvais avoir des difficultés car j’avais l’impression qu’il fallait avoir un langage politique très construit pour être engagée. De mon côté, j’avais plus des intuitions que des affirmations.
Mon engagement s’est justement construit par des expériences de vie et par des expériences de bénévolat. Petit à petit, j’ai eu envie de faire des choses qui ont un sens dans la durée. Des actions pas forcément ponctuelles, mais pensées pour avoir un impact durable au service des plus vulnérables. Et sans faire partie des personnes les plus vulnérables de notre société, moi aussi, mon engagement me transforme.
Car être engagée, ça change ma vie au quotidien. Et c’est quelque chose qui m’apporte beaucoup de bien, qui me permet d’être dans une communauté de gens avec qui j’échange, je partage et j’apprends. Ça m’apporte un soutien mental, émotionnel et intellectuel fort !

Qu’est ce qui t’a donné envie de rejoindre le conseil d’administration de l’association ?

On me l’a proposé il y a 3 ans, et je renouvelle notamment mon mandat cette année. Ça concordait avec l’année de mon déménagement à Lille et l’ouverture d’une antenne là-bas. J’étais dans une période de transition et je trouvais la possibilité de rejoindre le CA (Conseil d’Administration) intéressante. Je dirais que ça venait d’une envie d’être intégrée encore plus en profondeur dans la vie associative de Frères des Hommes.

Comme beaucoup d’autres bénévoles, Faustine fait partie de celles et ceux qui cherchent du sens à leurs idées et à concrétiser leur engagement auprès d’une association qui leur ressemble. Une chose est sûre : nos parcours sont variés, mais c’est une même vision solidaire du monde qui nous rassemble.
Si comme elle tu souhaites t’engager, écris-nous à vie-associative@fdh.org !