Brève de projet, au Sénégal : échanger, débattre, proposer, projeter

Le projet que mène la Kora PRD au Sénégal , avec le soutien de Frères des Hommes, veut apporter une réponse aux difficultés de la jeunesse en renforçant le secteur artisanal. Un secteur qui représente une réelle opportunité pour permettre à cette jeunesse de dépasser la précarité à laquelle elle est confrontée.

Ce projet est un projet d’écoute

Ce projet est un projet d’écoute. Il vise à rassembler les acteurs privés (artisan-e-s, formateurs, animateurs, associations) et publics (centres de formation, chambres des métiers et de l’artisanat, collectivités locales) impliqués dans la formation des jeunes artisans. C’est en échangeant entre eux que ces acteurs vont identifier à partir de la réalité du terrain des problèmes communs auxquelles peuvent répondre des solutions communes.

Un de ces temps d’échanges s’appelle la « rencontre pluri-acteurs ». Peu de temps comme ceux-ci existent au Sénégal. Tous les 3 mois, les acteurs de l’artisanat se rassemblent dans quatre lieux (Guédiawaye, Grand Yoff, Thiès et Touba). C’est l’occasion de mettre en valeur des initiatives de formation et d’insertion des jeunes apprentis et de construire des propositions concrètes pour améliorer la formation des artisans.

Les artisans seront devenus une force de proposition

Pendant ce mois d’avril, dans les villes de Guédiawaye, Grand Yoff et Touba se sont rassemblés des menuisiers, tailleurs coiffeuses, formateurs, couturières, animateurs, membres d’associations, représentants des mairies. Tous sont des acteurs locaux de l’artisanat, tous ont leur mot à dire, tous ont une idée de ce que peut être l’avenir. Se projeter est justement un des « exercices » de ces rencontres pluri-acteurs. « En 2020, disent les acteurs de Guédiawaye (près de Dakar), les artisans auront changé de mentalité et seront motivés à devenir des citoyens actifs. Ils seront devenus une force de proposition à travers une organisation forte pour une meilleure prise en charge de conditions de vies sociales et sanitaires.  » A Grand Yoff (un des arrondissements de Dakar) c’est le cadre de concertation entre plusieurs acteurs qui est mis en avant : « en 2020, il fonctionnera de manière autonome, disposera d’un local et sera connu par l’ensemble des artisan-e-s et acteurs de la formation professionnelle du secteur artisanal. De nouvelles entreprises artisanales seront créées, la qualité de l’offre de formation sera améliorée. » A Touba (une des grandes villes du Sénégal, au nord de Dakar) la situation idéale est celle dans laquelle « les jeunes bénéficient d’une offre d’accompagnement étoffée : alphabétisation fonctionnelle, certification progressive, accompagnement vers l’insertion (l’emploi salarié ou l’auto emploi). »

Echanger, débattre, proposer, projeter. Le projet mené au Sénégal auprès des artisans mêle tous ces mots. Prochain rdv entre acteurs de l’artisanat dans 3 mois.