Covid-19 : La situation (en juillet) chez nos partenaires

Haïti :

Le covid-19 ne fait plus la une des journaux. Haïti est en ce moment plus préoccupé par l’augmentation de violences et d’homicides dans la capitale dus aux gangs que par le virus. Les projections qui prévoyaient le décès de plus de 20 000 personnes dans le pays ne se sont heureusement pas réalisées. Selon le dernier bilan, parmi les 5 324 personnes testées positives, 89 sont décédées. Les établissements scolaires fermés depuis mi-mars vont rouvrir le 10 août et les services religieux reprennent le 12 juillet. L’aéroport de Port-au-Prince a rouvert le 1er juillet avec principalement des vols vers et depuis les États-Unis. Les compagnies européennes qui desservaient Haïti avant la pandémie ne prévoient pas de liaisons d’ici plusieurs semaines ou plusieurs mois. Autre assouplissement : les usines textiles, qui depuis mi-mars étaient limitées à ne fonctionner qu’avec 30% du personnel, vont pouvoir reprendre à 100%.

Inde :

Alors que l’épidémie avait démarré très lentement en mars, celle-ci vient de fortement toucher le pays, maintenant le troisième le plus infecté dans le monde. Les experts estiment que le pic n’est toujours pas atteint et s’attendent à un million de cas confirmés à fin juillet. Après un confinement extrêmement sévère et soudain, le gouvernement a, les dernières semaines, allégé les mesures de restriction. L’activité a donc repris au moment où l’épidémie était virulente obligeant les gouvernements régionaux à limiter à nouveau les mouvements de population. La plupart des Etats imposent des quarantaines aux personnes venant de l’extérieur. Le pays reste encore complètement fermé au reste du monde. L’interdiction des vols internationaux a été prolongée jusqu’au 31 juillet. Jusqu’alors relativement épargnée, Bangalore dénombre officiellement 15 000 cas (la ville fait 12 millions d’habitants) et les structures hospitalières sont déjà dépassées. La population de la ville est de nouveau confinée. Si au niveau national le nombre de cas positifs explose, le taux de mortalité est très faible (21 000 morts). Mais ce chiffre est impossible à vérifier et est sans doute très éloigné de la réalité.

Sénégal

Le pays continue à connaitre des taux de contamination faibles. Les mesures de restriction pour lutter contre l’épidémie ont d’ailleurs été assouplies. L’état d’urgence a été levé, ainsi que le couvre-feu, les écoles ont rouvert. A Dakar, le port du masque est de moins en moins suivi et les commerces, transports et plages de plus en plus fréquentés. Pour l’heure, les seuls vols internationaux opérant de et vers le Sénégal sont des vols de rapatriement. Les vols intérieurs ont repris depuis le 15 juin. Les frontières terrestres et maritimes en revanche restent fermées. Pour le moment l’Union européenne a décidé de n’ouvrir ses frontières qu’à quinze pays, dont quatre africains. Une liste dont est absent le Sénégal qui attend de savoir s’il y sera inclus le 15 juillet, date de l’ouverture des frontières aériennes sénégalaises, fermées depuis plus de trois mois.

RDC/Rwanda :

Peu touchée par l’épidémie, la RDC vient de franchir la barre des 8 000 cas positifs pour 189 décès, un nombre très faible jusqu’à présent si on le rapporte aux 84 millions de sa population. La situation dans le pays a surtout été marquée par de forts soupçons de corruption et de détournement de fond dans le cadre de contrats publics liés à la lutte contre le covid-19. Les frontières congolaises sont toujours fermées depuis la proclamation de l’état d’urgence le 24 mars à l’exception de rares vols organisés par des ambassades, notamment de France et de Belgique. Au Rwanda voisin, même très faiblement le virus est toujours présent obligeant les autorités à confiner récemment plusieurs quartiers de la capitale. Le pays fait partie des quatre pays africains dont les ressortissants sont autorisés à se rendre en Europe. Bien que toutes les frontières terrestres et aériennes restent fermées (sauf pour les marchandises), le gouvernement a décidé depuis quinze jours d’autoriser à nouveau les visites touristiques mais uniquement par des vols charters affrétés spécialement et à condition d’avoir été testé au coronavirus dans les 72 heures avant son arrivée dans le pays. À partir du 1er août, tous les aéroports du pays seront rouverts aux vols commerciaux.

Pérou :

Le Pérou respire un peu. Après 105 jours, les autorités ont assoupli début juillet le confinement dans 18 des 25 départements, notamment dans la capitale qui concentre 70% des cas du pays, où l’épidémie est « en train de descendre », selon le gouvernement. Il n’y a plus de confinement total de la population le dimanche comme cela était le cas auparavant. Les déplacements entre provinces sont autorisés, les bus ne devant être remplis qu’à 50% de leur capacité, les avions pouvant fonctionner à 100%. Les musées rouvrent aussi, ce sera le cas pour les restaurants en août prochain. Le Pérou a pourtant dépassé la barre des 11 000 morts et 320 000 cas positifs. Il reste le troisième pays le plus touché en Amérique du sud.